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Le charançon du bourgeon terminal constitue une menace sérieuse pour la culture du colza, affectant directement le rendement et la qualité des récoltes. Comprendre son mode d’action et les dégâts qu’il cause est indispensable pour adopter une stratégie de gestion efficace. Ce qui suit propose un éclairage détaillé sur l’impact de ce ravageur et les solutions pour limiter ses effets néfastes.
Cycle de vie du charançon
Le charançon du bourgeon terminal colza, reconnu comme un ravageur colza majeur, débute son cycle de vie par l’émergence de l’adulte à la fin de l’hiver ou au tout début du printemps. Attiré par les émissions volatiles produites lors du développement colza, l’adulte migre vers les parcelles afin de s’alimenter et de rechercher un site de ponte adéquat. La femelle insère alors ses œufs directement dans le bourgeon terminal, partie névralgique de la plante, ce qui maximise le potentiel de nuisance de ce ravageur colza.
Après l’éclosion, débute le stade larvaire : il s’agit de la période où l’insecte, sous forme de larve, se développe activement à l’intérieur du bourgeon terminal. Lors de ce stade, la larve se nourrit intensément des tissus internes, provoquant des dégâts souvent irréversibles sur le développement colza. Cette phase est déterminante, car la plante est à ce moment-là particulièrement sensible : l’endommagement du bourgeon terminal entraine une réduction significative du nombre de ramifications et donc du potentiel de rendement. Les stades phénologiques précoces, du bouton floral à la montaison, constituent les moments où le colza est le plus vulnérable à l’action du charançon du bourgeon terminal colza. Une surveillance accrue s’impose durant ces périodes pour limiter l’impact de ce ravageur colza sur la culture.
Symptômes des attaques
Lorsqu’une parcelle de colza est touchée par le charançon du bourgeon terminal colza, plusieurs symptômes peuvent être observés, dès les premiers stades de l’infestation. Les signes précoces incluent un ralentissement ou une déformation de la croissance du bourgeon terminal, car l’insecte pond ses œufs à l’intérieur, ce qui perturbe le développement normal du colza. Il est fréquent d’apercevoir de petits trous à la base du bourgeon terminal, témoignant de la présence des larves. Les dégâts colza sont alors principalement directs, liés à la consommation des tissus internes par les larves. À un stade plus avancé, la plante développe une nécrose apicale, terme technique désignant la mort progressive des tissus du sommet du bourgeon terminal. Cette nécrose apicale se traduit par un dessèchement puis un brunissement du bourgeon, qui finit par ne plus assurer sa fonction de croissance verticale. En conséquence, la plante peut réagir en développant des ramifications latérales, altérant la structure générale du colza et entraînant parfois une diminution du rendement si les dégâts colza sont importants. Outre ces manifestations directes, des symptômes indirects peuvent apparaître, comme une sensibilité accrue aux maladies secondaires à cause de la détérioration du bourgeon terminal par le charançon du bourgeon terminal colza. L’observation attentive de l’évolution des symptômes permet d’évaluer la gravité de l’infestation et d’intervenir à temps pour limiter la propagation des dégâts colza.
Conséquences sur la production
L’attaque du charançon du bourgeon terminal colza génère des répercussions directes et sévères sur la productivité de cette culture stratégique. Lorsque l’insecte cible le bourgeon terminal, il compromet le développement normal de la plante. En effet, la destruction de ce bourgeon primordial provoque une perturbation de la ramification, entraînant la formation de ramifications secondaires souvent moins vigoureuses et moins nombreuses. Ce phénomène limite la formation des siliques, organes essentiels à la génération des graines. Par voie de conséquence, le rendement colza se trouve affecté non seulement en termes quantitatifs, mais également qualitatifs, la taille et le remplissage des graines pouvant en pâtir.
Le terme technique perte de potentiel de rendement désigne ici la diminution théorique maximale du rendement, calculée en fonction du nombre et de la qualité des siliques potentiellement perdues suite à l’action du charançon du bourgeon terminal colza. En clair, il s’agit de la quantité de graines qui ne pourront jamais être produites ni récoltées, du fait du blocage du développement initial de la plante. Ce préjudice économique s’amplifie d’autant plus que l’infestation est précoce et massive, chaque bourgeon détruit représentant un point de départ de ramifications multiples et de siliques productives. La gestion de ce ravageur s’impose ainsi comme une priorité pour préserver le rendement colza et limiter cette perte de potentiel de rendement, qui peut atteindre des seuils critiques dans les parcelles les plus touchées.
Stratégies de surveillance efficaces
La surveillance colza constitue une étape primordiale pour limiter les dégâts du charançon du bourgeon terminal colza. Plusieurs approches permettent de détecter sa présence, à commencer par l’observation régulière des bourgeons terminaux, où l’on recherche des traces de morsures ou de perforations dues à ce coléoptère. Cette inspection doit débuter dès la reprise de croissance du colza au printemps, car le charançon du bourgeon terminal colza est l’un des premiers ravageurs à réapparaître à cette période. Les pièges, tels que les cuvettes jaunes posées à hauteur du couvert, figurent parmi les outils les plus performants pour quantifier les populations présentes dans la parcelle. Ces dispositifs doivent être relevés quotidiennement ou tous les deux jours afin de suivre l’évolution des captures et repérer les premières arrivées. Les outils connectés, qui permettent une transmission rapide des données de piégeage, offrent aujourd’hui un moyen supplémentaire d’optimiser la surveillance colza en temps réel, facilitant la prise de décision. Le concept de seuil d’intervention renvoie à la densité de charançons observée (généralement exprimée en nombre d’adultes piégés par jour) à partir de laquelle le risque pour la culture est jugé significatif et justifie la mise en œuvre d’une action de protection. Comprendre et appliquer correctement ce seuil permet d’éviter des interventions superflues tout en préservant le potentiel du bourgeon terminal. Une stratégie de surveillance colza complète, combinant observations manuelles, pièges classiques et solutions connectées, garantit une détection précoce et une gestion raisonnée du charançon du bourgeon terminal colza.
Mesures de gestion durable
Pour gérer efficacement le charançon du bourgeon terminal colza et protéger le bourgeon terminal de cette culture, il est recommandé d’adopter des approches agroécologiques associées à certains outils chimiques ciblés. L’agroécologie favorise la biodiversité, ce qui limite naturellement les populations de ravageurs, en encourageant la présence de prédateurs et de parasitoïdes naturels du charançon du bourgeon terminal colza grâce à l’implantation de bandes fleuries, de haies et à la rotation diversifiée des cultures. Cette méthode réduit la dépendance aux insecticides conventionnels, préservant la faune auxiliaire et la santé des sols. La lutte intégrée désigne une stratégie combinant différentes méthodes de gestion – biologiques, culturales, mécaniques et, si nécessaire, chimiques – pour contenir les populations de charançon du bourgeon terminal colza sous un seuil de nuisance acceptable tout en minimisant l’impact environnemental. L’innovation réside aussi dans l’utilisation de pièges à phéromones pour détecter précocement les vols du charançon, le recours à des applications géolocalisées pour ajuster les interventions et l’adoption de variétés de colza moins sensibles. Associer judicieusement ces pratiques permet d’assurer une gestion durable du bourgeon terminal, réduisant la pression du ravageur et renforçant la résilience des agroécosystèmes.
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