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Les grosses altises du colza représentent un défi majeur pour les agriculteurs, impactant directement le rendement et la qualité des cultures. Comprendre le cycle de vie, les dégâts et les moyens de lutte contre ces ravageurs est primordial pour préserver la santé des parcelles de colza. Découvrez dans les paragraphes suivants des informations précises et des conseils experts pour protéger efficacement votre exploitation contre l’altise du colza.
Identifier les grosses altises
Pour une identification précise de l’altise du colza, il convient de se concentrer sur la morphologie du ravageur à chaque étape de son développement. L’adulte, souvent nommé grosse altise, se reconnaît à sa taille de 3 à 4,5 mm, à ses élytres d’un bleu-noir métallique parfois nuancés de reflets verts ou violets, et à ses pattes postérieures développées lui permettant de sauter. L’examen rapproché, préconisé par tout entomologiste spécialisé en grandes cultures, révélera également les antennes segmentées et la forme arrondie caractéristique du corps.
À l’état larvaire, l’identification se base sur la couleur grisâtre du corps, ponctué de petites taches noires, ainsi que sur la présence d’une tête noire proéminente. La larve de l’altise du colza mesure jusqu’à 8 mm à maturité. Sur les plants de colza, observer attentivement les symptômes suivants : morsures en demi-lune sur les cotylédons et premières feuilles, aspect criblé du feuillage et, en cas d’attaque importante, ralentissement de la croissance voire destruction des jeunes plantules. Ces indices visuels sont essentiels pour détecter rapidement la présence des grosses altises et mettre en place une surveillance efficace du ravageur.
Cycle de vie et périodes à risque
Le cycle de vie de l’altise du colza, en particulier des grosses altises, se déroule principalement du printemps à l’automne, avec une importance particulière accordée à la phénologie du colza. Dès le début du printemps, les adultes ayant hiverné dans les haies ou les lisières de bois reprennent leur activité et cherchent des cultures de colza pour s’alimenter. Pendant cette période, la reproduction s’intensifie : les femelles pondent leurs œufs près des racines des jeunes plants. Après éclosion, les larves pénètrent à l’intérieur des pétioles puis des tiges, causant ainsi des dégâts significatifs durant la saison de croissance du colza. Les stades larvaires sont particulièrement préjudiciables lors de la levée et du développement initial de la culture, généralement entre septembre et novembre, lorsque la pression des grosses altises atteint son maximum. En fin de cycle, au début de l’été, les nouvelles générations d’adultes émergent et se dispersent à la recherche d’abris pour hivernage, bouclant ainsi leur cycle de vie. Chaque étape de développement, du stade œuf à l’adulte, est étroitement liée à la saison et à l’évolution du colza ; il est donc essentiel de surveiller la phénologie de la culture pour anticiper les périodes à risque d’infestation et mettre en œuvre des stratégies de protection adaptées.
Dégâts causés sur le colza
Les altises du colza, en particulier les grosses altises, sont responsables de plusieurs types de dégâts sur la culture. Au niveau foliaire, elles perforent les feuilles des jeunes plants de colza, laissant des orifices caractéristiques qui affaiblissent la plante dès les premiers stades de développement. Un spécialiste en phytopathologie parlera de symptomatologie typique, avec des morsures en forme de cribles, affectant la photosynthèse et le développement du couvert végétal. Sur le plan racinaire, les larves des grosses altises creusent des galeries dans le collet et les racines, ralentissant l'absorption de l'eau et des nutriments. Cette attaque souterraine rend le colza plus vulnérable au stress hydrique et aux maladies secondaires. L'accumulation de ces dégâts impacte directement le rendement, entraînant des pertes pouvant aller jusqu'à 50 % dans les situations de forte infestation. Les agriculteurs doivent surveiller attentivement la symptomatologie et intervenir rapidement pour limiter les conséquences négatives sur le rendement du colza.
Surveillance et détection efficace
La surveillance régulière des cultures de colza face aux invasions de grosses altises constitue une étape déterminante pour limiter leur impact. Un monitoring attentif repose sur des observations visuelles directes des bordures de parcelles, là où l’altise du colza s’installe en premier. Il est conseillé de réaliser un passage hebdomadaire, surtout à l’automne, période propice à l’arrivée des adultes. L’usage de plaques jaunes engluées demeure une méthode de piégeage particulièrement adaptée pour la détection précoce des grosses altises. Ces pièges, placés à hauteur de végétation, permettent de quantifier les individus présents et d’ajuster la fréquence de monitoring en fonction de la pression observée. L’observation des symptômes sur les plantules, tels que les morsures caractéristiques sur les cotylédons et les jeunes feuilles, complète le dispositif de surveillance. La combinaison de ces outils et techniques assure une détection rapide et une intervention raisonnée, optimisant ainsi la gestion des populations d’altises du colza.
Méthodes de lutte intégrée
Pour assurer la protection du colza contre l’altise du colza, plus précisément les grosses altises, il est recommandé d’adopter une stratégie intégrée combinant différentes approches. L’association de moyens agronomiques, mécaniques et biologiques permet d’accroître l’efficacité de la lutte intégrée tout en réduisant la pression exercée par les ravageurs. Parmi les mesures préventives, la rotation des cultures et le choix de dates de semis adaptées contribuent à limiter les infestations initiales. L’intervention mécanique, comme le passage d’outils spécifiques pour perturber le cycle des grosses altises, complète cette approche. La protection biologique, quant à elle, repose sur l’encouragement des auxiliaires naturels, tels que les carabes ou les parasitoïdes, qui régulent les populations d’altise du colza sans recourir systématiquement aux produits phytosanitaires. En sollicitant un conseiller en agroécologie, il est possible d’élaborer une stratégie intégrée adaptée à chaque contexte, favorisant une gestion durable et respectueuse de l’environnement des parcelles de colza.
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