Observations nocturnes de l’activité des ennemis naturels

Observations nocturnes de l’activité des ennemis naturels

Ce printemps, ARVALIS Institut du végétal a testé un système de prise de vue afin de visualiser les ennemis naturels directement dans les parcelles et mesurer leur activité de prédation.

Les principales observations qui ont lieu dans ARENA concernent les auxiliaires et les ravageurs des cultures. Les données issues de ces suivis seront ensuite mises en lien, pour rechercher d’éventuelles corrélations dans la dynamique de développement de ces deux types d’organismes.

En plus de ces suivis, nous avons souhaité tester d’autres méthodes, qui servent à mesurer directement le phénomène de régulation naturelle des bio-agresseurs des cultures. Ces méthodes récentes ont un potentiel en termes de résultats issus et d’acquisition de connaissances très intéressant.

Avant la réalisation de l’expérimentation qui aura lieu cet automne et au printemps prochain, une phase de test a été nécessaire. Notre choix de méthode s’est porté sur le PiScope, dispositif de prise de vue mis au point par l’INRA de Grignon. Il se compose d’un Raspberry Pi (nano ordinateur), d’une batterie externe, d’un module caméra et d’une lampe infrarouge afin de permettre les prises de vue de nuit. Le tout a été protégé dans une boîte de dérivation électrique sur laquelle des pieds ont été fixés.

Le test du PiScope a eu lieu le 27 juin 2018 dans une parcelle de maïs de la station expérimentale de Boigneville. Le dispositif a pris 1 photo toutes les 3 secondes pendant douze heures de deux « cartes de prédation », petits supports sur lesquels des pucerons et graines de végétaux avaient été collées au préalable. Les photos ont ensuite été assemblées afin de créer une vidéo.

Cette vidéo est une compilation des moments où des organismes sont passés sur les cartes de prédation. On peut y voir par exemple à 36 secondes un carabe (très certainement un Pterostichus melanarius) venir dans un premier temps se réfugier sous la carte « graines » en bas puis venir s’alimenter sur la carte « pucerons » en haut. Une grande majorité des organismes à être passée sont de petites tailles (< à 6 mm) et leur identification reste difficile de par la qualité de la prise de vue.

D’ici l’automne, des ajustements seront à réaliser afin de mettre en place l’expérimentation dans quelques parcelles du réseau. Celle-ci visera à coupler le PiScope, les cartes de prédation, l’analyse de contenus stomacaux d’auxiliaires capturés, sur des parcelles déjà suivies dans le réseau ARENA. Ceci permettra d’acquérir le maximum d’information possible pour étudier les régulations naturelles.

Contacts: et – ARVALIS Institut du végétal

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