
Toujours plus d’innovation pour la régulation biologique en grandes cultures!
De plus en plus, des formes intégrées de cultures apparaissent, telles que l’aquaponie (1) ou l’aquaculture multi-trophique intégrée (2). Mais a-t-on déjà pensé à l’utilisation d’espèces aquatiques pour la régulation des ravageurs de cultures?
A l’échelle des grandes cultures l’idée peut paraître surprenante!
Et pourtant, c’est ce qu’ont imaginé certains membres du projet ARENA.
Le poisson-papillon semble particulièrement intéressant, plus spécifiquement le poisson-papillon d’eau douce (Pantodon buchholzi). Ce poisson a la particularité de pouvoir sauter hors de l’eau grâce à ses nageoires pectorales comparables à des ailes d’insectes et son régime alimentaire est insectivore.
Le poisson-papillon est une source d’inspiration pour le développement de systèmes intégrés poisson-plante à grande échelle, cependant il a le défaut de se nourrir entre autres d’araignées, qui servent elles-mêmes d’auxiliaires de culture.
Les membres d’ARENA réfléchissent déjà à un futur projet. Celui-ci aurait pour but de rechercher des espèces de poissons insectivores pouvant être utilisées en aquaculture dans les plans d’eau à proximité des champs. A terme, l’idée est de percevoir les plans d’eau comme un aménagement agro-écologique à part entière, au même titre que des bandes fleuries ou des haies.
Si aujourd’hui l’idée n’en est qu’au stade conceptuel, d’ici quelques années peut-être verra-t-on apparaître des bassins d’aquaculture de poissons insectivores au milieu des parcelles de cultures!
(1) L’aquaponie est la combinaison entre culture de poissons et de plantes en circuit fermé. Des bactéries transforment les déchets produits par les poissons en nutriments utilisables par les plantes. Ainsi, les plantes poussent et l’eau reste propre.
(2) L’aquaculture multi-trophique intégrée repose sur la présence simultanée dans une cage d’élevage d’espèces appartenant à chacun des maillons de la chaîne alimentaire (exemple : truite, algues et coquillages tels que les huîtres) permettant de reproduire artificiellement un système à l’équilibre.
Merci à tous ceux qui ont cru à notre poisson d’avril!